POILANT
Une étude italienne sur la sexualité apporte de nouveaux éclaircissements sur le fonctionnement du plaisir féminin…
Ce sont les chercheurs de l’université italienne de L’Aquila qui ont réalisé cette étude.
C’est la fameuse recherche du mythique « point G ». Faites vos gammes messieurs, partez en exploration mesdames ! recherchez inlassablement cette « petite excroissance grosse comme une pièce de deux euros ». Et profitez-en pour faire un peu de gym : en effet, si l’on en crois l’étude italienne, quand cette expérience sexuelle est menée en duo, il existe pour les partenaires des positions plus propices pour y parvenir comme celles d'Andromaque, les petites cuillères, la levrette, les jambes prises à son cou, le lotus et le cheval renversé. Evitez donc le trop classique missionnaire, le tampon encreur, le marteau pilon ou la bielle de loco. Explorez plutôt les possibilités de la brouette javanaise, du tourniquet chinois, de la bête à deux dos, de la charrette moldave et même, pour celles et ceux qui ont les reins souples, la calotte glaciaire et la blanquette de dévot.
Mais cette étude révèle d’autres ressources fort intéressantes : selon elle donc, les femmes poilues sont plus susceptibles d'avoir un point G. Et ce car elles ont un niveau plus élevé de testostérone. Il y aurait aussi, toujours selon les chercheurs, d'importantes différences anatomiques entre les femmes qui ont des orgasmes vaginaux, et celles qui ont des orgasmes clitoridiens. Explications : les femmes qui peuvent avoir des orgasmes lors de la pénétration auraient des tissus vaginaux plus épais. Le professeur Emmanuele Jannini (Salut à toi prof ! On s’emmerde pas en Italie !), l'une des expertes qui a travaillé sur cette étude, explique aussi que les femmes ayant des tissus plus épais peuvent « apprendre » à avoir des orgasmes vaginaux, si elles n'en ont jamais eu.
Mon expérience en la matière a fait de moi un inconditionnel de la luxuriance pileuse chez nos belles fiancées ! Ah ! Les charmes incomparables des Portugaises…
Foin des chats pelés, des figues imberbes, des moules glabres et maladives !
Vive le poil ! Vive les somptueuses fourrures d'amour, le tablier de sapeur épais, noir luisant, presque bleuté comme les ailes de corbeau. Vive ces extraordinaires bouclettes, véhicules des phéromones de nos adorables compagnes. Mais l’expérience nous montre que même les femmes imberbes de l'entresol peuvent être de mauvais poil.
Les Italiens – fins connaisseurs ! – disent : « Donna pilosa, donna vogliosa » (femme poilue, femme qui en veut!) et chantent :
« Que bocca, que culo, que chiape a la mia amorosa
Une fica pelosa, une fica da cane en calor ».
Au fait n'oublions pas que le point « G » d'une femme se trouve aussi – et surtout - à la fin du mot « shoppinG »
Illustration: merci à l'irremplacé Siné.
Sextidi 16 vendémiaire 231 (samedi 8 octobre 2022)
L'occasion perdue redécouverte
(...)
Par une secrette avenue,
Il fut dans son appartement,
Et la trouva nonchalamment
Dormant sur son lit étendue :
Mais, dieux ! que devint-il alors ?
En approchant de ce beau corps,
Il eut de mouvements étranges,
Lorsqu'une cuisse à découvert
Lui fit voir le bonheur des Anges
Et le ciel de l'Amour ouvert.
Dans cette agréable surprise
Où Cloris n'avait pas songé,
Elle avait assez mal rangé
Et ses jupes et sa chemise ;
Lisandre aussi, trop curieux,
Vit lors les délices des dieux,
La peine et le plaisir des hommes,
Nôtre tombe et nôtre berceau,
Ce qui nous fait ce que nous sommes
Et ce qui nous brûle dans l'eau.
Aimant de la Nature humaine,
Bijou chatouilleux et cuisant,
Précipice affreux et plaisant,
Cruel repos, aimable peine,
Remède et poison de l'amour,
Bûcher ardent, humide four
Où les hommes se doivent cuire,
Jardin d'épines et de fleurs,
Sombre fanal qui fait reluire
Nos fortunes et nos malheurs ;
Nid branlant qui nous sert de mue,
Asile où l'on est en danger,
Raccourci qui fait allonger
La chose la moins étendue,
Fort qui se donne et qui se prend,
Œil couvert qui rit en pleurant,
Bel or, beau corail, belle ivoire,
Doux canal de vie et de mort
Où, pour acquérir de la gloire,
L'on fait naufrage dans le port.
Petit trésor de la Nature,
Etroite et charmante prison,
Doux tyran de notre raison,
Vivifiante sépulture,
Autel que l'on sert à genoux,
Dont l'offrande est le sang de tous,
Sangsue avide et libérale,
Roi de la honte et de l'honneur,
Permettez que ma plume étale
Ce que Lisandre eut de bonheur.
Beau composé, belle partie,
Je sais bien que, lorsqu'il vous vit,
II n'observa dessus ce lit
Ni l'honneur ni la modestie ;
Mu d'amour et de charité
Il couvrit votre nudité,
Pour faire évaporer sa flamme,
Et savoura tous les plaisirs
Que le corps fait sentir à l'âme
Dans le transport de nos désirs
Ce beau dédale qu'il contemple
Avec des yeux étincelants
Fait naître et couler dans ses sens
Une ardeur qui n'a point d'exemple.
Ce feu qui consume son cœur
Porte partout sa vive ardeur,
Éclate enfin sur son visage.
Et ce lâche de l'autre jour (1),
Se raidissant d'un fier courage,
Écume le feu de l'amour.
Plein d'ardeur, d'audace et de joie
De remporter un si beau prix,
Le galant sauta sur Cloris,
Comme un faucon dessus sa proie,
Quand cette belle, ouvrant les yeux,
Vit Lisandre, victorieux,
Forçant ses défences secrètes,
Et, la tenant par les deux bras,
Entrer, tout fier de ses conquêtes.
En un lieu qu'on ne nomme pas.
(...)
Jean Benech De Cantenac (1630-1714)
In Poésies nouvelles et autres œuvres galantes (1662) ce poème d’amour fut attribué un temps, par erreur, à Corneille. On ne prête qu’aux riches
(1) dans une précédente tentative, Lisandre…resta piteusement en panne !
Grande voix contre la Konnerie ° triomphante:
Aurélie Julia: Le grand réveil
Vous l’ignorez peut-être, nous sommes des endormis. Non que nous soyons plongés dans un sommeil réparateur après des fêtes ou des fatigues chroniques, mais nous mangeons, nous travaillons, nous vivons en somnambules. Sourds et aveugles au monde qui nous environne, nous percevons le réel avec candeur et un brin de sottise : nous nous émerveillons devant la grâce de Vairumati, nous écoutons béats La Flûte enchantée, Phèdre et Andromaque nous éblouissent. Que d’inconscience ! Gauguin est un affreux colonialiste, Mozart un raciste doublé d’un misogyne, quant à Racine, il verse dans l’usurpation : le dramaturge s’est plusieurs fois glissé dans la peau d’une femme pour parler à sa place. Heureusement, des êtres veillent sur notre salut. Ils veulent nous ouvrir les yeux sur la tyrannie que colporte la société occidentale. Notre rédemption est à portée de main à condition de suivre quatre étapes.
Premièrement : se méfier, s’opposer, dénoncer, s’indigner
Le programme de ces extralucides tient en trois mots : « La table rase », autrement nommé « le désordre absolu ». Pour ce faire, il faut déconstruire et casser. Une bonne boîte à outils, des sacs-poubelle de 160 litres et un aspirateur seront utiles. La France d’aujourd’hui dérive en droite ligne du siècle des Lumières et du colonialisme – ce qui précède la mort de Louis XIV est jeté aux oubliettes, voire n’existe pas. Il faut combattre la justice et la police, véhicules de philosophie punitive et organisatrices de violences. Il faut attaquer l’État : il nous terrorise. Rousseau l’a répété dans plusieurs livres : l’homme naît naturellement bon et heureux, la civilisation le pervertit et le déprave. Un criminel n’est donc pas responsable de ses actes ; c’est l’édifice social qui le pousse à commettre des infractions malgré lui. La culpabilité personnelle, la remise en question de soi sont de vieilles lunes. Nous sommes des personnes vertueuses, le monde est corrompu. Pourquoi cogiter davantage ?
Une fois ce principe établi, intéressons-nous à la culture, qui mérite certains réajustements. Le septième art doit désormais obéir à des quotas ethniques. Aucun scénario ne sera validé sans accord d’un sensitivity reader ou d’un démineur éditorial. Aucun film ne sera diffusé sans l’aval d’un cabinet de conseil en « diversité & inclusion ». La couleur de la peau et l’orientation sexuelle priment sur le jeu des comédiens. Inutile de crier à la censure artistique : il n’y a plus d’art, seulement de l’idéologie. L’imagination doit s’adapter au cadre défini par des normes et ne pas en sortir.
C’est le règne du jetable : les critères de sélection évoluent, le cinéma se périme. Même chose pour la littérature : les mœurs et les opinions donnent le la. Un roman contraire aux idées en vogue n’a a ucune chance de paraître. Et puisque tout se démode, qu’en est-il de la haute couture ?
Celle-ci va enfin descendre de son podium : le culte du beau appartient au passé. Au diable l’élégance et l’harmonie, place à la décontraction, à l’unisexe et aux tailles XXL. Le vestiaire ne doit plus séduire – un objectif ô combien archaïque –, mais affirmer des valeurs.
La nouvelle éthique ne vous plaît guère ? Vous doutez ? Un stage queer obligatoire à l’école est prévu : des associations LGBTQIA2S+ (lesbiennes, gays, bisexuels, transgenres, en questionnement, bispirituels) rééduqueront vos cerveaux. Elles vous enseigneront notamment les différentes catégories du genre (homme ou femme, homme et femme, ni l’un ni l’autre, xénogenre, elfe, renard, fossile...), l’écriture inclusive (cher·e·s lecteur·rice·s) et les pronoms (iel, yel, ielle, ael, æl, aël, ol, olle, ille, ul, ulle, al, i, im, em, el, elli, yol, lo, lea, le.a, le-a, la-e, læ, ly, ellui, elleux, euxes...). L’universalisme a définitivement rejoint le placard à balais.
Deuxièmement : le classement binaire
Ne vous embarrassez plus des nuances ou du second degré. Oubliez l’humour et l’ironie. Il y a le mal et le bien, les oppresseurs et les oppressés, les dominants et les dominés, les Blancs et les Noirs, les hommes bourreaux et les femmes victimes.
Troisièmement : la novlangue
Nous atteindrons le stade ultime de la clairvoyance grâce au langage. Il faut dès lors créer des mots et apprendre des listes de vocabulaire. Quelques exemples : androcène, mysoginoire, graysexuel, biphobie, adelphes, touxtes. Vous n’y comprenez rien ? Tant mieux ! Plus le concept sera obscur et vide de sens, plus vous y adhérerez par crainte de
paraître rétrograde. Les dispensateurs de certitude seront là pour faciliter l’apprentissage. Faites-leur confiance.
Quatrièmement : la bibliothèque
Vous l’avez compris : les œuvres littéraires sont à brûler. Shakespeare, Molière, Hugo, Balzac, Maupassant, Steinbeck, tous sont condamnés au nom de l’appropriation culturelle et de la représentation sexiste. Ray Bradbury, l’auteur visionnaire de Fahrenheit 451, le raconte dans ses Chroniques martiennes: « On s’est mis à censurer les dessins humoristiques, puis les romans policiers [...]sous la pression de tel ou tel groupe, au nom de telle orientation politique, tels préjugés religieux, telles revendications particulières ; il y avait toujours une minorité qui redoutait quelque chose, et une grande majorité ayant peur du noir, peur du futur, peur du passé, peur du présent, peur d’elle-même et de son ombre. » C’est le grand ménage ! Ne pleurez pas vos étagères clairsemées, elles seront vite remplies par d’autres ouvrages conformes à l’air du temps : Comment devenir lesbienne en dix étapes, Une guerre mondiale contre les femmes, Comment saboter un pipeline, Changer le corps, La Résistance à l’État, Décoloniser l’architecture, La Guerre des mots... De quoi rêver.
Vous avez réussi à passer les quatre étapes ? Ouf ! Vous obtiendrez votre diplôme. Vous serez certes devenus énervés et grincheux, revendicatifs et péremptoires, mais vous serez lucides. Soyez éveillés, c’est vraiment là l’essentiel !
Aurélie Julia
In La revue des deux mondes – Avril 2024
https://www.revuedesdeuxmondes.fr/revue/les-bastions-du-wokisme/
° J'écrie "konnerie" avec un K pour ne pas confondre la profonde stupidité, comme le "wokisme", avec l'entrée du paradis de nos belles compagnes !
L'HUMOUR ET LA RAISON
avec
François CAVANNA
et Omar KHAYYAM
Il y a dix ans, le 29 janvier 2014, François Cavanna allait rejoindre Omar Khayyàm pour cultiver l'Humour et la Raison dans les vignes du seigneur. Savourons en leur mémoire ces quelques lignes.
François Cavanna :
Un dieu salaud est capable de tout. Il n'y a pas d'autre terme à l'alternative: ou pas de dieu, ou un dieu salaud. J'ai choisi pas de dieu. Et si, pour improbable que soit la chose, Dieu existe quand même, ce dieu infiniment bon, infiniment intelligent qu'on nous présente, alors il ne peut pas m'en vouloir de ne pas croire en lui, puisqu'il fait tout pour cela. Je joue gagnant à tous les coups.
Omar Khàyyàm :
Si assuré et ferme que tu sois, ne cause de peine à personne ;
Que personne n’ait à subir le poids de ta colère.
Si le désir est en toi de la paix éternelle,
Souffre seul, sans que l’on puisse, ô victime, te traiter de bourreau.
Combien de temps jèterai-je des pierres dans la mer !
Je suis écœuré des idolâtres de la pagode :
Kháyyám ! Qui peut assurer qu’il habitera l’Enfer ?
Qui donc jamais visita l’Enfer ? Qui, jamais, revint du Ciel ?
François Cavanna :
Peu importe
Peu importe que la vie soit un accident, une chimie de hasard,
Peu importe que se soient condensées galaxies et soleil, planètes et satelittes,
Peu importe que quelques molécules se soient accolées en uhe première gelée vivante,
Peu importe que la vie ai emplie les océans, et puis en soit sortie, et puis soit devenue crapaud, lézard, singe et enfin homme,
Peu importe,
Tu es là.
Au bout de tout cela,
Tu es là.
Tout cela s'est fait pour toi.
Ces milliards d'années, ces univers, ces hécatombes,
Tout cela pour aboutir à toi.
Et voilà : tu es là.
Toi tout seul.
Tu es un point infime de l'espace, un instant fugitif du temps,
Mais tu es toi,
Toi tout seul.
Tu n'es pas la continuation de ton père, ni du père de ton père, ni des pères des pères de tes pères.
Tu n'as pas demandé à être là,
Mais tu y es,
Tu es là,
Tu es toi,
Toi tout seul.
Tu ne dois rien à personne ni à rien.
Tu ne peux savoir pourquoi tu es là, ni si quelqu'un t'y a mis, pas même s'il y a un « pourquoi » ni s'il y a un « quelqu'un »,
Et qu'importe ?
Tu es là.
N'écoute pas les menteurs.
N'écoute pas les peureux.
C’était la journée des femmes,
Femmes,
FEMMES !
Femme maîtresse
Ouverte, offerte sous les caresses
Femme mère
Créatrice de la vie sur terre
Femme putain
Désir de soie et de satin
Femme dirigeante
Intuitive et compétente
Femme politique
Courageuse et démocratique
Femme enfant
Que l’on protège et l’on défend
Femme salope
Qui fait jouir et rend myope
Femme avide
Calculatrice, sans cœur, cupide
Femme sorcière
Envoûtante, sournoise, incendiaire
Femme lesbienne
Délicate et altière clitoridienne
Femmes battues
Femmes vendues
Victime des stupides couillus
Femmes voilées
Femmes enfermées
Femmes niées
Femmes lapidées
Femmes brûlées
Femmes massacrées
Au nom d’un obscurantisme borné
Femme, femmes FEMMES !
Vous êtes des Humains pour le meilleur et pour le pire
Je vous respecte, je vous adore et je vous aime !
Jean-Victor Joubert
Vous n’avez réclamé ni gloire ni les larmes
Ni l’orgue ni la prière aux agonisants
Onze ans déjà que cela passe vite onze ans
Vous vous étiez servis simplement de vos armes
La mort n’éblouit pas les yeux des Partisans
Vous aviez vos portraits sur les murs de nos villes
Noirs de barbe et de nuit hirsutes menaçants
L’affiche qui semblait une tache de sang
Parce qu’à prononcer vos noms sont difficiles
Y cherchait un effet de peur sur les passants
Nul ne semblait vous voir Français de préférence
Les gens allaient sans yeux pour vous le jour durant
Mais à l’heure du couvre-feu des doigts errants
Avaient écrit sous vos photos MORTS POUR LA FRANCE
Et les mornes matins en étaient différents
Tout avait la couleur uniforme du givre
À la fin février pour vos derniers moments
Et c’est alors que l’un de vous dit calmement
Bonheur à tous Bonheur à ceux qui vont survivre
Je meurs sans haine en moi pour le peuple allemand
Adieu la peine et le plaisir Adieu les roses
Adieu la vie adieu la lumière et le vent
Marie-toi sois heureuse et pense à moi souvent
Toi qui vas demeurer dans la beauté des choses
Quand tout sera fini plus tard en Erivan
Un grand soleil d’hiver éclaire la colline
Que la nature est belle et que le coeur me fend
La justice viendra sur nos pas triomphants
Ma Mélinée ô mon amour mon orpheline
Et je te dis de vivre et d’avoir un enfant
Ils étaient vingt et trois quand les fusils fleurirent
Vingt et trois qui donnaient le coeur avant le temps
Vingt et trois étrangers et nos frères pourtant
Vingt et trois amoureux de vivre à en mourir
Vingt et trois qui criaient la France en s’abattant.
Louis Aragon
FESTIV 😄HUMOUR :
"Accusé Dieu, levez-vous !"
- Nom, prénom, qualité ?
- Dieu, Jéhova, Yahvé, Allah, Jésus, Bouddha, Vishnou, Zeus, Odin, Mahomet, Gengis Khan, Cortez, Napoléon, Hitler, Pol pot, Pinochet, Franco, Staline, Mao, Salazar, Idi Amin Dada, Omar Bongo, Mussolini, Suharto, Ferdinand Marcos, Mohammad Reza Shah Pahlavi, Bokassa, Bush Junior, Poutine, Xi Jinping… Qualité : menteur. Profession : calamité inventée par l’Humain.
- Vous êtes accusé d’avoir créé l’Homme à votre image. Est-ce exact ?
- Ce n’était pas facile. Il a fallu créer l’univers, le jour, la nuit, la mer, les montagnes, les étoiles, le vent, la pluie, la neige, le smartphone, le coq au vin, Zizou, les guerres, la mort, le mac-do. Je me suis peut-être un peu gourré sur l’Homme. Puisqu’à mon image, il était parfait, alors il était emmerdant, parfaitement ennuyeux. Alors j’ai repris le taf et j’ai créé à la fois l’homme et la femme. Ah ! La Femme ! Ça, c’est une réussite. Avec des gros nichons et des gros culs, un sourire à craquer et la tentation à fleur de peau. J’étais sûr qu’il y aurait de la distraction. Mon erreur : j’ai laissé l’homme croire qu’il était supérieur à la femme, que les neurones étaient livrées avec les couilles. Ce qui est évidemment faux.
- Ainsi, à cause de vous, pour votre distraction comme vous dîtes, la moitié de l’humanité méprise, exploite, ridiculise, bat, humilie, enferme sous des linceuls de toile, maltraite l’autre moitié.
- Ce n’était pas mon intention.
- Admettons. Mais enfin, il faut être tracassé du bulbe, même pour un dieu, d’empester l’univers, en tout cas le quartier Terre de l’univers avec cette saloperie appelée Homme. Parce que c’est l’homme, votre créature qui sera le fossoyeur du monde. Ça a commencé lentement, tranquille, à la petite semaine. Gengis Khan, c’était encore du bricolage. Napo, de l’artisanat. Maintenant, c’est du sérieux. Quand on se tue c’est par millions… Et on est capable de faire beaucoup mieux ! Hiroshima, c’était un pétard du 14 juillet par rapport à ce que ces kons qui gouvernent ont dans leurs frigos de l’épouvante.
- J’ai essayé de remettre un peu d’ordre. Regardez en terre de Sodome. J’ai prévenu ces kons d’homme qui s’enfilaient comme des malades, sans m’inviter en plus. Je leur ai envoyé des anges mercenaires qui leur ont remonté les bretelles : « Nous allons détruire ce lieu, parce que le crime contre ses habitants est grand devant l’Éternel. L’Éternel nous a envoyés pour le détruire. […] (19.23) Alors l’Éternel fit pleuvoir du ciel sur Sodome et sur Gomorrhe du soufre et du feu. (19.25) Il détruisit ces villes, toute la plaine et tous les habitants des villes, et les plantes de la terre. (19.26) Abraham se leva de bon matin, pour aller au lieu où il s’était tenu en présence de l’Éternel. (19.28) Il porta ses regards du côté de Sodome et de Gomorrhe, et sur tout le territoire de la plaine ; et voici, il vit s’élever de la terre une fumée, comme la fumée d’une fournaise. » Eh ! Hiroshima, c’est de la branlette à côté !
- Bel exemple. Mais c’est pas le tout. Je sais bien que vous êtes éternel, mais pour revenir à notre temps, il y a eu deux énormes guerres de l’Homme contre l’Homme. On s’est trituré la viande, on s’est fait cuire au napalm, on s’est un tout petit peu atomisé, on s’est foutu du gaz plein les éponges. Du bon gaz fétide qui te fait tomber le mou en quenouille… De la bonne bidoche partout, saignante à souhait. Avec des bras arrachés, des jambes arrachées, des tronches fendues avec une belle cervelle bien lisse et palpitante qui sort par les trous du nez. Manque plus que la branche de persil… De belles tripes bien ondulées, chatoyantes, irisées sous le soleil des bombes. On a pataugé, on patauge dans le bon sang chaud et âcre. Jusqu’aux genoux. Jusqu’au cou. Noyés dans le bon raisiné du prolo… On glisse sur les yeux arrachés et qui te font encore un clin d’œil étonné. Pas compris… Et je te file une indigestion de plomb dans le buffet. Et tu me coupes les couilles. Et je te fais griller tes gosses dans du bon napalm made in Houston. Et tu me passes mes femmes au court-bouillon. Ça sent bon la barbaque. Ça grille. La peau craquèle. Et les bons cris d’horreur. De souffrance. De terreur de pauvres kons qui comprennent pas pourquoi on les trucide. Et ça fait tourner mes usines. Et j’en essaye des bons produits insecticides, pesticides, hommicides, nyakouéicides, bougnoulicides, proloicides…
Et je t’endoctrine, et je te baratine, et je te démocratise, et je te démagogise, et je te missionnairise, et je te sectarise, et tu me votes, et tu me choisis, et tu bénis le fouet qui te torture, le bras qui te saigne, le garrot qui t’étrangle, la muselière qui te bâillonne, la télé qui t’abrutit. Une chaîne, deux chaînes… Des chaînes. Toujours des chaînes, des chaînes…
- Eh ! Vous êtes de bons élèves ! Vous n’avez presque plus besoin de moi pour vous pourrir la vie. La troisième de guerre, c’est plus contre l’Homme qu’elle est déclarée. Ou plutôt pas directement. C’est contre la nature. C’est contre la planète. C’est contre la vie. Et là, je n’y suis pour rien. Ces kons d’hommes, dits évolués, ont plus fait de mal à la planète en cinquante ans que le reste de l’humanité depuis qu’elle existe !
- Trop facile de se défiler, accusé Dieu. C’est la terre qui a le cancer. Et ce cancer, c’est l’homme ! L’homme que vous avez créé. On bouffe du dichlorurophényl-trichloro-éthanuromerdique, et va z’y que j’te pousse, du chloruane, de l’heptachlore, de l’époxyde, des naphtalènes chlorurés, de la diodrine manches courtes, de l’aidrine angora et plein d’autres saloperies qui regorgent d’atomes crochus de carbone qui lâchent un H pour récupérer d’autres C et d’autres H. Que des H, mais c’est pas du hasch, ce sont les haches du bourreau. Qui nous tuent par-dedans ! Un bon foie à la dioxine… Bien bouffi, avec de belles scrofules purulentes. Des couilles, un foutre plein de DDT. Tu baises une femme : tu lui soignes ses morbacs ! Ça tue les moustiques, ça tue les puces et les punaises, ça va bien réussir à nettoyer cette larve qui s’appelle Homme. Et on n’en parlera plus. Bhrama – c’est un de vos noms - pourra passer une nuit tranquille.
Et si ça ne suffit pas, on va te radioactiver ! De bons gros neutrons dans les gencives. Et ça t’en fait de belles leucémies, ça ! Très poétique… On crève de langueur… Mon cul ! Et je te file des centrales nucléaires partout. Je te fissionne, je te fusionne l’uranium, le plutonium, le plutôt nie homme, le plus tôt gnome ! Et je te l’enrichis cet uranium. Pour pas t’enrichir toi surtout… Et je te balance de bonnes giclées de rontgens bien cancérigènes, leucémirigènes, crétinigènes et ça te fait de beaux fadas, de beaux anormaux. Avec six pattes et pas de tronche. Un toutes les vingt minutes rien qu’en France…
Et pour couronner le tout, vous nous foutez au cul le COVID19, un bestiau minuscule qui s’insinue partout, qui rentre dans nous et se régale de nos viandes… Et bien d'autres qui s'approchent...
- Ah ! Ah ! Ah ! Objection Monsieur le Président. Là, je n’y suis pour rien. Enfin pour pas grand-chose. D’accord, j’ai fait les chauves-souris. C’était pour rigoler un peu, un soir de bringue que je les ai faites. C’est marrant les chauves-souris mais c’est un peu kon, à dormir suspendu la tête en bas. Mais c’est accueillant la chauve-souris : ça héberge gratos plein de ces drôles de migrants que sont les virus. Alors si vous, les Humains, n’étiez pas allés les faire chier les chauves-souris, vous n’auriez pas hérité de tous les virus qui crèchent chez elles !
- Mais c’est bien vous qui nous avez envoyé cette Pandémie. Pour nous punir ? Comme à Sodome ?
- Mais vous êtes encore plus kon que je ne croyais. C’est de PEUR que vous crevez, bande de nazes. Pas de ce virus pas plus dangereux qu’un autre. Parlez-en à vos kapos, ceux que vous avez élus comme ceux qui s’imposent, eux qui vous font avaler des univers de konneries. Là où j’y suis peut-être pour quelque chose, c’est de vous montrer la fragilité de vos civilisations technologiques et surtout les menaces qui vous pendent au nez parce que cette petite bricole que vous appelez pompeusement « pandémie » ne pourrait être qu’une entrée en matière. Si vous me gonflez trop les aliboffis, je vais vous en concocter une de pandémie, pas bouffé des hannetons… Meffi !
- Eh ! Accusé Dieu, ne menacez pas la Cour. Bien de nos problèmes viennent du fait que nous sommes trop nombreux sur la Terre. Mais c’est bien vous le responsable avec vos injonctions : « Croissez et multipliez-vous ».
- Mouais, ça, c’est une cagade de mon fiston. Il avait dû abuser du vin de messe avec sa bande de gougnafiers. Mais je vous ai donné la Raison, non ? Si vous vous en serviez au lieu de croire toutes les konneries qu’on profère en mon nom, vous n’en seriez pas là. Et puis vous n’avez qu’à vous capoter le créateur ou pratiquer l’autocoïtpalmaire, vous ne seriez pas obligés d’inventer des virus qui s’enfilent en couronne !
- Un peu de respect, accusé Dieu !
- Respect, mon cul. Eh ! Je vous disais bien que l’Homme est distrayant, pour nous les dieux. Mieux que vos films catastrophe ! J’me marre ! J’me marre ! Et en plus, je vous fait croire que tout ça c’est pour votre bien ! Quels kons. Mais quels stupides kons ! Et vous vous crevez la paillasse pour gagner votre croûte « à la sueur de votre front ». Et vous bénissez les chaînes qui vous enserrent, la main qui vous exploite, le fouet qui vous humilie.
Le plus intelligent des esclavagistes c’est celui qui a eu l’idée de donner quatre sous à ses esclaves. Comme ça, ils se tiennent tranquilles… La pointeuse remplace le garde-chiourme et les quatre ronds remplacent le fouet… Cocus, battus et contents… Ça fait les prolos. Et maintenant des prolos qui « télé travaillent » de chez eux ! Même plus de havre de paix.
Allez ! Je dégage, « j’ascentionne ». Démerdez-vous seuls. Comme disait tonton Pilate « J’m’en lave les mains ! ». Ciao…
Victor AYOLI
Illustration X - Droits réservés
A propos d’homos
J’ai reçu cette subtile fantaisie sur notre belle langue et ses singularités. Singularités qui en font la beauté et…le casse-tête des pauvres étudiants étrangers !
Savez-vous ce que sont les « homographes non homophones » ? Ce sont des mots qui s’écrivent de la même façon mais se prononcent différemment selon le sens.
Exemples :
Sortant de l’abbaye où les poules du couvent couvent.
Je vis ces vis.
Nous portions nos portions, lorsque mes fils ont cassé les fils.
Je suis content qu’ils vous content cette histoire. Mon premier fils est de l’Est, il est fier et l’on peut s’y fier.
Ils n’ont pas un caractère violent et ne violent pas leurs promesses.
Leurs femmes se parent de fleurs pour leur parent. Elles ne se négligent pas, je suis plus négligent.
Elles excellent à composer un excellent repas avec des poissons qui affluent de l’affluent.
Il convient qu’elles convient leurs amis, elles expédient une lettre pour les inviter, c’est un bon expédient.
Il serait bien que nous éditions cette histoire pour en réaliser de belles éditions.
Puis il y a les homographes homophones, c'est-à-dire des mots qui s’écrivent, se prononcent pareil mais ont un sens très différent. Avec toutes nos excuses un peu goguenardes, cher amis étrangers !
Exemples :
Cette dame qui dame le sol, je vais d'abord te dire qu'elle est d'abord agréable.
A Calais, où je calais ma voiture, le mousse grattait la mousse de la coque.
Le bruit dérangea une grue, elle alla se percher sur la grue.
On ne badine pas avec une badine en mangeant des éclairs au chocolat à la lueur des éclairs.
En découvrant le palais royal, il en eut le palais asséché, je ne pense pas qu'il faille relever la faille de mon raisonnement.
Enfin, cette perle :
En écoutant des vers, le ver allait vers le verre vert
Jean Victor JOUBERT de MAIRDRE
A lire sans modération:
Des dangers de “l’aqualisme”
- Te salutant, Loulle! Generosi umectator arentes guttura...
- Oh! Victor, qu’est-ce que tu me baraguouines là ?
- Je “baragouoine” pas Loulle, Je te salue en latin ! D’ailleurs, baragouiner, c’est du breton et ça veut dire “pain” “vin”
- ...teng! T’en sais des choses toi. T’as la langue bien pendue.
- Ouais mais comme je t'ai dit en latin, j’ai besoin que tu “m’humectes généreusement le gosier.”
- Puisqu’on converse en étranger, veux-tu des liquides du “dry january”?
- Surtout pas Loulle, toi, fier benefactor humanitatis! Sers-moi du vin! Du VIN, t’entends. Je ne suis pas encore victime de la sinistrose répandue par les buveurs d’eau. D’ailleurs, Loulle, t’es dans leur collimateur de ces tristes pisse-froid. “Dry lanuary”, janvier sec - et en plus ces crétins veulent nous convertir à l’aqualisme – c’est l’équivalent de l’alcoolisme mais avec de l’eau, même pas désinfectée au pastis – en parlant ce détestable sabir anglo-yankee. Depuis la fin des libations de fin d’année, tous les canards laquais, les lucarnes à décerveler, les machines à bruits font la propagande pour cette konnerie venue d'ailleurs et se liguent contre ces salauds, ces dépravés, ces mauvais Français qui osent encore boire quelques canons de vin ou quelques demis de bière. Culpabiliser ! Ils veulent nous culpabiliser ! Tu vas voir que bientôt tu risques de voir les argousins de la Police de la Vertu et de la Tristesse arriver pour fermer ton antre de l’amitié, de l’art du vivre ensemble et de la débauche.
- Ouais. J’ai vu. Bof, c’est pas la première fois. Et les arguments de ces talibans de la picole sont toujours les mêmes : à partir d’un verre vous mettez gravement votre vie en danger. Votre vie, mais aussi celle des autres et l’équilibre de la Sécu. Et remarque que l’on montre toujours un verre de vin. Jamais un verre de whisky, de vodka ou autres tord boyaux qui sont les véritables responsables des abus. Bourrage de crane tellement outrancier qu’il en est stupide.
- Ouais… Ça fait peur Loulle. Tè ! Donne-moi un canon pour me remonter. Et puis, puisque c'est le premier verre qui donne le cancer, il suffit de pas le boire, et de boire juste les autres... Putaing ! Ils disent que 10% des cancers sont dus à l’alcool.
- Eh ! T’affole pas Victor. Ça veut dire que 90% des cancers chez l’homme ne sont pas dus à la picole ! Voilà qui devrait te rassurer !
- T’as raison Loulle. A la nôtre ! D’autant plus que les Français boivent 3 ou 4 fois moins qu’hier et que le nombre de cancers est 3 ou 4 fois plus important ! Ce qui veut dire qu’on nous prend pour des kons et qu’on nous empoisonne, que la toxicité des médicaments, les infections nosocomiales, l'insuffisance des connaissances et les erreurs médicales sont plus dangereuses que le vin ! Oui mais, les accidents de la route…
- Eh ! Victor, Desproges disait que si 10% des accidents de la route sont le fait de pochtrons, 90% de ces accidents sont donc commis par des buveurs d’eau ! Dangereux ces gens ! Faudrait que les bourres verbalisent aussi ceux qui, en soufflant dans le ballon, accusent leur addiction à la flotte ! Les redoutables « aqualiques » quoi.
- Pas kon ça Loulle ! Cette campagne de propagande nous prépare sûrement encore une loi « peine-à-jouir », mais dans laquelle ils devraient inclure un article stipulant que la consommation d'alcool est interdite dans les établissements publics de toute nature : Présidence de la république, Assemblée nationale, Sénat, ministères, préfectures et sous-préfectures, Conseils régionaux et départementaux, Mairies, structures intercommunales, Gendarmeries et Commissariats de police, bureaux des Douanes, et plus généralement tous autres locaux recevant du public ! Sans oublier les entreprises, les maisons de retraite et tous lieux où l’on fête un départ, un anniversaire, etc. Et bientôt la Police de la Vertu et de la Tristesse, à travers les « réseaux sociaux » et, éventuellement des visites inopinées sur place, pourra, que dis-je, devra perquisitionner chez les particuliers, dans les maisons et appartements pour faire « respecter la loi » ! Ainsi, les consommateurs seront surprotégés et donc… déresponsabilisés !
- Le plaisir, le bonheur, la joie, voilà l’ennemi Victor. Soyez tristes, soyez rabat-joie, soyez constipés des boyaux de la tête, soyez coincés des zygomatiques et vous vivrez vieux…
- C’est vrai que vivre est une activité dangereuse, mortelle même et qui se finit toujours prématurément !
- Allez à la nôtre les futurs morts ! Tournée générale ! Tous ensemble faisons un doigt d’honneur à tous ces kons de peine-à-jouir et chantons : « C’est la cuiiiiiite finaaaaale. Saoulons-nous car demaiiiiin. Les eauuuuux minéraaaaales remplaceront le viiiiiin ! C’est la cuiiiite finaaaaaale….. »
Victor Ayoli
Allez pépé, appuie sur la seringue, c’est pour ton bien ! »
« L’État ne peut en aucune manière se mêler de la mort des personnes. » disait ce matin dans la Machine à bruit l’académicien François Sureau, très inquiet par le projet de loi du ci-devant président Macron Emmanuel rétablissant en quelque sorte la peine de mort, mais non pas sur décision de juges et d’un jury populaire mais sur l’avis « autorisé » de toubibs, voire de la famille de l’impétrant cadavre « attristée » mais aussi composée des héritiers potentiel… ». La porte ouverte à toutes les magouilles ou les intérêts les plus sordides le disputeront à la vraie compassion.
« Allez pépé, appuie sur la seringue, c’est pour ton bien ! »
Ça me rappelle le terrible feuilleton Vincent Lambert mort le 11 juillet 2019 au CHU de Reims, huit jours et demi après l'arrêt des traitements et de l'alimentation qui le maintenaient en vie. Cette affaire très médiatisée a fortement contribué au débat sur l'euthanasie en France et sur la loi Leonetti.
Tè ! Je me mets dans la peau de ce malheureux : « J’ai soif… Putain que j’ai soif ! Et faim. Ils m’estourbissent de drogues, de « sédatifs » qu’ils disent, mais putain que j’ai soif. Ils me l’ont déjà fait ce coup-là. Il y a plusieurs années puis il n’y a pas longtemps. Ils venaient me voir comme un légume qu’on oublie d’arroser. Pour voir combien de temps il pouvait résister avant de se dessécher. Puis ils m’ont remis la flotte et la bouffe. Mais à quoi ils jouent ces pourris, ces fumiers ? Ils ne savent pas que tout ce qui vit fait tout pour faire durer la vie ? Alors je suis moins qu’un ver de terre ? Moins qu’un rat ? Moins qu’une fourmi ? Moins même qu’une bactérie ? « Ils » ont décidé que dans ma tête il n’y avait plus que du yaourt et que je – enfin mon corps comme ils disent, parce que je les entends - ne vivait qu’à travers leurs machines, que je n’étais plus qu’une machine. Et une machine qui coûte cher. Alors ils ont décidé d’arrêter la machine. Oh pas en la détruisant à coups de marteau, mais en la privant de son carburant. Putain d’assassins. Putain de conjuration d’assassins. Ce qui me tient en vie, c’est la HAINE de ces nazis en blouse blanche ! » C'est peut-être ce qu'il pensait Monsieur Lambert.
Alors Victor, la future Loi Macron permettant la mise à mort légale de personne dans cet état, ça fait sens, non ?
Mouais… Tè, fume, c’est du belge. Regardons un peu comment ça se passe ce « progrès sociétal » chez nos amis Belges qui, depuis longtemps, ont franchi allègrement ce pas vers le « modernisme ».
Les Belges, plus « modernes » que nous en la matière autorisent non seulement la mise à mort des inutilem hominem adultes qui en ont « manifesté leur volonté » mais ils mettent aussi légalement à mort les enfants. Ce n’est pas encore suffisant pour les « médecins » d’outre-Quiévrain. L’un d’eux et pas des moindres a publié dans le grand quotidien Le Soir une tribune dans laquelle il suggère aux législateurs de promulguer une loi qui protégerait juridiquement les médecins. Il y a une demande de certains médecins spécialisés en soins intensifs de pouvoir bénéficier d’une protection juridique pour précipiter la mort des patients qui n’en auraient pas expressément formulé la demande (pas de déclaration anticipée) et qui seraient inconscients, et ce même en l’absence de tout inconfort. Il conviendrait tout de même qu’auparavant, les soignants jugent collégialement qu’il n’y a pas « de perspective de récupération qui fasse sens ». La famille serait consultée et pourrait donner son avis. Ben voyons. C’est pour ton bien papé.
Ces médecins estiment qu’un élargissement de la loi sur l’euthanasie dans de telles conditions aurait tout son sens.
« Notre pays a besoin d’une loi qui […] autorise dans ce contexte la possibilité d’administration de médicaments qui raccourcissent la vie dont la qualité est devenue trop médiocre. Sans que la personne concernée ait pu signer un document. Le premier but de la médecine est de restaurer ou maintenir la santé, c’est-à-dire le bien-être de l’individu, pas la vie à tout prix. » (Carte blanche parue dans le journal le Soir du 25 février 2014.)
Oui, vous avez bien lu : il s’agit d’éliminer, de flinguer, de tuer toute personne dont des toubibs auraient décidé que « la qualité de sa vie était trop médiocre », même contre son gré. Mais c’est pour son bien ! On le tue pour améliorer sa qualité de vie ! Horreur que cette pseudoscience arrogante, autoritaire, répugnante.
Ouais mais mettons-nous dans la tête d’un de ces « zéconomistes distingués » biberonné à l’ultra capitalisme : « Dès qu’il dépasse 60-65 ans, l’homme vit plus longtemps qu’il ne produit et il coûte cher à la société. La vieillesse est actuellement un marché, mais il n’est pas solvable. L’euthanasie sera un des instruments essentiels de nos sociétés futures. »
Mais il y a pire : une autre raison impliquée dans ce souhait des médecins belges de pouvoir abréger la vie des malades sans leur accord formel est de pouvoir procéder dans de meilleures conditions au prélèvement d’organes dont on sait que la procédure a déjà été inversée et que le consentement du patient est désormais présumé sauf inscription au registre des refus ou opposition expresse de la famille.
Est-ce que nous pouvons résumer le corps humain à un simple objet, vendu pièce par pièce sur le marché noir? La marchandisation du corps humain va à l’encontre de tous principes éthiques et de respect de la dignité humaine. Et pourtant... Par exemple, en Inde, le prix d’un rein est de 20 000 dollars, tandis qu’en Chine, il est de 40 000 dollars et en Israël, il atteint la somme vertigineuse de 160 000 dollars. Eh Papé tu vaux encore du pognon. Les tiens de rognons sont un peu tartrés au pastaga, on fera un prix mais t’es encore « bankable ».
Et not’bon président nous enveloppe cette merde de papier doré en la qualifiant de « fraternité ».
Sous la pression de très nombreux imbéciles heureux, le gouvernement mais aussi la justice vont ainsi statuer sur la mise à mort des malades, des comateux, des vieux, des handicapés, des trop malades. Bientôt pourquoi pas des trop moches, des trop récalcitrants à l’idéologie dominante « pour abréger leurs souffrances », bien sûr. À la discrétion des autorités médicales ou à la demande des familles des « impétrants » à l’euthanasie. Euthanasie, tiens, en voilà un joli mot ! Ça fait savant, propre sur soi, pas comme ces vieux qui bavent, pissent et se chient dessus. Et qui coûtent si cher à la Sécu ! Pourtant, le meurtre par empoisonnement d’une personne, ça a un nom précis : ASSASSINAT ! Mais c’est pas joli…
Il serait bon de jouer l’honnêteté intellectuelle : en finir avec la vie, est-ce la demande du malade ou celle de sa famille, de son entourage ? Il faut se méfier de ce premier réflexe qui se veut altruiste et compassionnel : abréger les souffrances du malade en accédant - voire en lui suggérant (la volonté affirmée de mourir « dans la dignité » naît dans l’esprit d’une personne consciente et lucide, bien en amont des angoisses du grabat, ce qui change tout !) – de mettre fin à ses jours. Ce qui compte, avant tout, c’est d’abattre la souffrance, pas de tuer le souffrant.
Ces lois sociétales soi-disant modernistes « d’optimisation de la vie » (euthanasie, suicide assisté, gestation pour autrui) seront-elles imposées à la masse populaire par les puissants lobbies de bobos influents ? (Ironie de la chose, c’est souvent les mêmes qui « s’offusquent » de la corrida de toros !) Eux-mêmes manipulés par le culte du pognon de la société ultralibérale : élimination des gens qui ne seront plus productifs, économies conséquentes sur les retraites, remise à flot de la Sécu. Une journée d’hôpital coûte cher à la collectivité donc, en ces temps d’austérité, abréger la vie ou suggérer aux patients que ce serait mieux qu’ils cessent de vivre parce que leur vie est devenue indigne va faire faire à la société de substantielles éconocroques ! Et puis, tous ces « suicidés volontaires », c’est une mine de pièces détachées ! N’est-ce pas une manière de « rentabiliser » les rebuts ?
Vive la vie, bordel !
« Science sans conscience n’est que ruine de l’âme » disait le grand Rabelais.
Jean-Victor Joubert
Le visionnaire Bernanos sur
la Civilisation des Machines
Dans son pamphlet posthume « La France contre les robots », Georges Bernanos peint « à destination des imbéciles », avec une verve féroce, les grands traits de la civilisation qui s’annonçait alors : celle de l’Homme attaché par sa servitude volontaire à la Machine. Ce texte prémonitoire a...76 ans ! Chapeau l’artiste !
Quand la société impose à l’homme des sacrifices supérieurs aux services qu’elle lui rend, on a le droit de dire qu’elle cesse d’être humaine, qu’elle n’est plus faite pour l’homme, mais contre l’homme. Dans ces conditions, s’il arrive qu’elle se maintienne, ce ne peut être qu’aux dépens des citoyens ou de leur liberté ! Imbéciles, ne voyez-vous pas que la civilisation des machines exige en effet de vous une discipline chaque jour plus stricte ? Elle l’exige au nom du Progrès, c’est-à-dire au nom d’une conception nouvelle de la vie, imposée aux esprits par son énorme machinerie de propagande et de publicité. Imbéciles ! Comprenez donc que la civilisation des machines est elle-même une machine, dont tous les mouvements doivent être de plus en plus parfaitement synchronisés ! Une récolte exceptionnelle de café au Brésil influe aussitôt sur le cours d’une autre marchandise en Chine ou en Australie ; le temps n’est certainement pas loin où la plus légère augmentation de salaires au Japon déchaînera des grèves à Detroit ou à Chicago, et finalement mettra une fois encore le feu au monde.
Imbéciles ! Avez-vous jamais imaginé que dans une société où les dépendances naturelles ont pris le caractère rigoureux, implacable, des rapports mathématiques, vous pourrez aller et venir, acheter ou vendre, travailler ou ne pas travailler, avec la même tranquille bonhomie que vos ancêtres ? Politique d’abord ! disait Maurras. La Civilisation des Machines a aussi sa devise : « Technique d’abord ! technique partout ! » Imbéciles ! Vous vous dites que la technique ne contrôlera, au pis-aller, que votre activité matérielle, et comme vous attendez pour demain la « semaine de cinq heures » et la foire aux attractions ouverte jour et nuit, cette hypothèse n’a pas de quoi troubler beaucoup votre quiétude.
Prenez garde, imbéciles ! Parmi toutes les Techniques, il y a une technique de la discipline, et elle ne saurait se satisfaire de l’ancienne obéissance obtenue vaille que vaille par des procédés empiriques, et dont on aurait dû dire qu’elle était moins la discipline qu’une indiscipline modérée. La Technique prétendra tôt ou tard former des collaborateurs acquis corps et âme à son Principe, c’est-à-dire qui accepteront sans discussion inutile sa conception de l’ordre, de la vie, ses Raisons de Vivre. Dans un monde tout entier voué à l’Efficience, au Rendement, n’importe-t-il pas que chaque citoyen, dès sa naissance, soit consacré aux mêmes dieux ? La Technique ne peut être discutée, les solutions qu’elle impose étant par définition les plus pratiques. Une solution pratique n’est pas esthétique ou morale. Imbéciles ! La Technique ne se reconnaît-elle pas déjà le droit, par exemple, d’orienter les jeunes enfants vers telle ou telle profession ? N’attendez pas qu’elle se contente toujours de les orienter, elle les désignera. Ainsi, à l’idée morale, et même surnaturelle, de la vocation s’oppose peu à peu celle d’une simple disposition physique et mentale, facilement contrôlable par les Techniciens.
Croyez-vous, imbéciles, qu’un tel système, et si rigoureux, puisse subsister par le simple consentement ? Pour l’accepter comme il veut qu’on l’accepte, il faut y croire, il faut y conformer entièrement non seulement ses actes, mais sa conscience. Le système n’admet pas de mécontents. Le rendement d’un mécontent – les statistiques le prouvent – est inférieur de 30 % au rendement normal, et de 50 ou 60 % au rendement d’un citoyen qui ne se contente pas de trouver sa situation supportable – en attendant le Paradis – mais qui la tient pour la meilleure possible. Dès lors, le premier venu comprend très bien quelle sorte de collaborateur le technicien est tenu logiquement de former.
Il n’y a rien de plus mélancolique que d’entendre les imbéciles donner encore au mot de Démocratie son ancien sens. Imbéciles ! Comment diable pouvez-vous espérer que la Technique tolère un régime où le technicien serait désigné par le moyen du vote, c’est-à-dire non pas selon son expérience technique garantie par des diplômes, mais selon le degré de sympathie qu’il est capable d’inspirer à l’électeur ? La Société moderne est désormais un ensemble de problèmes techniques à résoudre. Quelle place le politicien roublard, comme d’ailleurs l’électeur idéaliste, peuvent-ils avoir là-dedans ? Imbéciles ! Pensez-vous que la marche de tous ces rouages économiques, étroitement dépendants les uns des autres et tournant à la vitesse de l’éclair va dépendre demain du bon plaisir des braves gens rassemblés dans les comices pour acclamer tel ou tel programme électoral ? Imaginez-vous que la Technique d’orientation professionnelle, après avoir désigné pour quelque emploi subalterne un citoyen jugé particulièrement mal doué, supportera que le vote de ce malheureux décide, en dernier ressort, de l’adoption ou du rejet d’une mesure proposée par la Technique elle-même ? Imbéciles ! Chaque progrès de la Technique vous éloigne un peu plus de la démocratie rêvée jadis par les ouvriers idéalistes du faubourg Saint-Antoine.
Il ne faut vraiment pas comprendre grand-chose aux faits politiques de ces dernières années pour refuser encore d’admettre que le Monde moderne a déjà résolu, au seul avantage de la Technique, le problème de la Démocratie. Les États totalitaires, enfants terribles et trop précoces de la Civilisation des Machines, ont tenté de résoudre ce problème brutalement, d’un seul coup. Les autres nations brûlaient de les imiter, mais leur évolution vers la dictature s’est trouvée un peu ralentie du fait que, contraintes après Munich d’entrer en guerre contre l’hitlérisme et le fascisme, elles ont dû, bon gré mal gré, faire de l’idée démocratique le principal, ou plus exactement l’unique élément de leur propagande. Pour qui sait voir, il n’en est pas moins évident que le réalisme des démocraties ne se définit nullement lui-même par des déclarations retentissantes et vaines comme, par exemple, celle de la Charte de l’Atlantique, déjà tombée dans l’oubli.
Depuis la guerre de 1914, c’est-à-dire depuis leurs premières expériences, avec Lloyd George et Clemenceau, des facilités de la dictature, les Grandes Démocraties ont visiblement perdu toute confiance dans l’efficacité des anciennes méthodes démocratiques de travail et de gouvernement. On peut être sûr que c’est parmi leurs anciens adversaires, dont elles apprécient l’esprit de discipline, qu’elles recruteront bientôt leurs principaux collaborateurs ; elles n’ont que faire des idéalistes, car l’État technique n’aura demain qu’un seul ennemi : « l’homme qui ne fait pas comme tout le monde » – ou encore : « l’homme qui a du temps à perdre » – ou plus simplement si vous voulez : « l’homme qui croit à autre chose qu’à la Technique ».
in : Georges Bernanos. « La France contre les robots ».
Propos érotico-humoristiques
d'Alphonse Allais
Proposition folichonne d'un peintre un peu loufoc qui voulait entraîner une jeune femme dans des cryptes, à seule fin de lui peindre le dos avec de la couleur verte.
Je dis, mettons, vers mes passages souterrains
Jeudi, mes ton verts, mais pas sages, sous tes reins.
Nous nous étalons
Sur des étalons.
Et nous percherons
Sur des percherons !
C’est nous qui bâtons,
Á coup de bâtons,
L’âne des Gottons
Que nous dégottons !...
Mais nous l’estimons
Mieux dans les timons.
Nous nous marions
Á vous Marions
Riches en jambons.
Nous vous enjambons
Et nous vous chaussons,
Catins, tels chaussons !
Oh ! plutôt nichons
Chez nous des nichons !
Vite polissons
Les doux polissons !
Pompons les pompons
Et les repompons !
C’est nous qui poissons
Des tas de poissons.
Et qui les salons
Loin des vains salons !
Tout d’abord pigeons
Sept ou huit pigeons.
Du vieux Pô tirons
Quelques potirons !
Aux doux veaux rognons
Leurs tendres rognons,
Qu’alors nous oignons
Du jus des oignons !
Puis, enfin, bondons-
Nous de gras bondons.
Les vins ?... Avallons
D’exquis Avallons !
Après quoi, ponchons
D’odorants ponchons
Ah ! thésaurisons !
Vers tes horizons
Alaska, filons !
Á nous tes filons !
Pour manger, visons
Au front des visons,
Pour boire, lichons
L’âpre eau des lichons
Ce que nous savons
C’est grâce aux savons
Que nous décochons
Au gras des cochons
Oh ! mon chat, virons,
Car nous chavirons !
ANTONIN ARTAUD:
"Toute l'écriture est de la cochonnerie"
Les gens qui sortent du vague pour essayer de préciser quoi que ce soit de ce qui se passe dans leur pensée, sont des cochons.
Toute la gent littéraire est cochonne, et spécialement celle de ce temps-ci.
Tous ceux qui ont des points de repères dans l'esprit, je veux dire d'un certain côté de la tête, sur des emplacements bien localisés de leur cerveau, tous ceux qui sont maîtres de leur langue, tous ceux pour qui les mots ont un sens, tous ceux pour qui il existe des altitudes dans l'âme, et des courants dans la pensée, ceux qui sont esprits de l'époque, et qui ont nommé ces courants de pensée, je pense à leurs besognes précises, et à ce grincement d'automate que rend à tous vents leur esprit, - sont des cochons.
Ceux pour qui certains mots ont un sens, et certaines manières d'être, ceux qui font si bien des façons, ceux pour qui les sentiments ont des classes et qui discutent sur un degré quelconque de leurs hilarantes classifications, ceux qui croient encore à des “termes”, ceux qui remuent des idéologies ayant pris rang dans l'époque, ceux dont les femmes parlent si bien et ces femmes aussi qui parlent si bien et qui parlent des courants de l'époque, ceux qui croient encore à une orientation de l'esprit, ceux qui suivent des voies, qui agitent des noms, qui font crier les pages des livres, - ceux-là sont les pires cochons. Vous êtes bien gratuit, jeune homme !
Non, je pense à des critiques barbus.
Et je vous l'ai dit : pas d'œuvre, pas de langue, pas de parole, pas d'esprit, rien.
Rien, sinon un beau Pèse-Nerfs.
Et n'espérez pas que je vous nomme ce tout, en combien de parties il se divise, que je vous dise son poids, que je marche, que je me mette à discuter sur ce tout, et que, discutant, je me perde et que je me mette ainsi sans le savoir à PENSER, - et qu'il s'éclaire, qu'il vive, qu'il se pare d'une multitude de mots, tous bien frottés de sens, tous divers, et capables de bien mettre au jour toutes les altitudes, toutes les nuances d'une très sensible et pénétrante pensée.
Ah ces états qu'on ne nomme jamais, ces situations éminentes d'âme, ah ces intervalles d'esprit, ah ces minuscules ratées qui sont le pain quotidien de mes heures, ah ce peuple fourmillant de données, - ce sont toujours les mêmes mots qui me servent et vraiment je n'ai pas l'air de beaucoup bouger dans ma pensée, mais j'y bouge plus que vous en réalité, barbes d'ânes, cochons pertinents, maîtres du faux verbe, trousseurs de portraits, feuilletonistes, rez-de-chaussée, herbagistes, entomologistes, plaie de ma langue.
Je vous l'ai dit, que je n'ai plus ma langue, ce n'est pas une raison pour que vous persistiez, pour que vous vous obstiniez dans la langue.
Allons, je serai compris dans dix ans par les gens qui feront aujourd'hui ce que vous faites. Alors on connaîtra mes geysers, on verra mes glaces, on aura appris à dénaturer mes poisons, on décèlera mes jeux d'âme.
Alors tous mes cheveux seront coulés dans de la chaux, toutes mes veines mentales, alors on percevra mon bestiaire, et ma mystique sera devenue un chapeau. Alors on verra fumer les jointures des pierres, et d'arborescents bouquets d'yeux mentaux se cristalliseront en glossaires, alors on verra choir des aérolithes de pierre, alors on verra des cordes, alors on comprendra la géométrie sans espaces, et on apprendra ce que c'est que la configuration de l'esprit, et on comprendra comment j'ai perdu l'esprit.
Alors on comprendra pourquoi mon esprit n'est pas là, alors on verra toutes les langues tarir, tous les esprits se dessécher, toutes les langues se racornir, les figures humaines s'aplatiront, se dégonfleront, comme aspirées par des ventouses desséchantes, et cette lubrifiante membrane continuera à flotter dans l'air, cette membrane lubrifiante et caustique, cette membrane à deux épaisseurs, à multiples degrés, à un infini de lézardes, cette mélancolique et vitreuse membrane, mais si sensible, si pertinente elle aussi, si capable de se multiplier, de se dédoubler, de se retourner avec son miroitement de lézardes, de sens, de stupéfiants, d'irrigations pénétrantes et vireuses, alors tout ceci sera trouvé bien, et je n'aurai plus besoin de parler.
Julien GELAS
en concert
De Bach à nos jours
C'était le Jeudi 7 mars à 20h
Théâtre du Chêne noir
8 bis, rue Sainte Catherine
84000 Avignon
Chêne No
Que peuvent bien avoir en commun Jean-Sébastien Bach et Oscar Peterson ? Mozart et One Republic ?
Une musique débordante de passion, une musique où la beauté des mélodies nous transportent. tous ont aussi en commun un goût naturel pour l’improvisation. Compositeur et improvisateur à l’expressivité poignante, Julien Gelas nous fait voyager des mélodies de Jean-Sébastien Bach, Mozart, Tchaïkovski, Pachelbel, aux savoureuses improvisations du blues d’Oscar Peterson, jusqu’aux musiques à thème qu’il a composées, aux musiques de scène, tels les spectacles La Belle et La Bête ou La Délicatesse.
Voici donc un voyage de Bach à nos jours.
***************
NOUS Y ÉTIONS
Au Chêne Noir
JULIEN GELAS
réussit son
BACH
Et avec mention ! Bien sûr vous me direz, il est « at home », chez lui, face à un public fidèle et conquis d’avance. Mouais. Faut pas croire ça. C’est gonflé pour un directeur de théâtre de se mettre lui-même seul en scène, dans un décor minimaliste, dans un exercice musical où – lui, l’acteur, le directeur de troupe – n’est pas forcément attendu. Et pourtant…
Un piano dans un cercle de lumière. Comme l’arène de la corrida pour le torero. Et Julien arrive, sns habit de lumière mais avec une empathie naturelle, simplement exprimé. Eb quelques mots, on fait connaissance avec « Monsieur Armand, mon professeur de piano aveugle » qui, dès ses cinq ans, lui a appris à toucher, à caresser, à s’amuser avec les notes pour les apprivoiser, se les approprier et mieux les exprimer pour toucher ses auditeurs, lui transmettre ses émotions personnelles ainsi que celles du compositeur.
Et c’est parti. Après une ouverture personnelle, pour se faire la bouche, Julien passe son Bach. D’accord pianissimo, puis raubissimo, à la voyou, pour lui voler ses expressions musicales. Les doigts volent – eux aussi – sur le clavier et voilà que les notes se bousculent, s’envolent, se chevauchent. L’artiste, sur son piano mais aussi avec l’aide d’un mini synthé sur lequel il frappe avec un coup d’oeil complice, canone Pachelbel, fait swinguer Bach, jazzer Mozart, bluezer Verdi, valser Tchaïkovski avec la complicité active d’Oscar Peterson, tout en mêlant à ces pointures ses propres compositions qui se marient avec bonheur avec celles de ces monstres sacrés.
Le public, dans un silence de chapelle, violé de temps en temps par des salves d’applaudissements, de cris de joie et de sifflets admiratifs, ne voit pas passer l’heure et demi, sans interruption que dure le concert.
Julien Gélas à brillamment passé son Bach. Il allie à la maitrise technique de ses instruments musicaux, une sensibilité qu’il sait transmettre, de l’imagination et de l’humour.
Chapeau l’artiste ! On en redemande.
Jean-Victor Joubert
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Au Théâtre du Balcon
Mars en concert !
Dans le cadre des Journées Européennes du Bandonéon
Initiées en 2017 par Yvonne Hahn au sein du CRR du Grand Avignon
CONCERT MOSALINI TERUGGI CUARTETO
Ça a eu lieu le dimanche 10 mars
Théâtre du Balcon
38 rue Guillaume Puy – 84000 Avignon - 04 90 85 00 80
Avec : Romain Descharmes (piano), Juanjo Mosalini (bandonéon), Sébastien Surel (violon), Leonardo Teruggi(contrebasse).
L’emblématique ensemble de tango de chambre contemporain des deux maestros Juanjo Mosalini et Leonardo Teruggi pousse encore plus loin sa recherche avec un nouveau répertoire virtuose et intime à la fois, habité par des influences toujours variées : tango, milonga, candombe d’Argentine mais aussi de rythmes andins ou brésiliens.
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Une comédie virevoltante et cynique ! Faire semblant d'agoniser quand on est riche et sans héritier ? Enfin un moyen sûr de recevoir de magnifiques cadeaux. Mais rira bien qui rira le dernier ! Volpone, " le renard ", riche vénitien, épaulé de son brillant serviteur Mosca, " la mouche ", s'amuse à accroître sa fortune en feignant de mourir. Il exploite ainsi la cupidité de faux amis, véritables oiseaux de proie : Corbaccio, " le corbeau ", Corvino, " la corneille ", et Voltore, " le vautour ", obsédés par l'héritage et donc empressés de le couvrir de cadeaux magnifiques. Mais rira bien qui rira le dernier : le plus fourbe n'est pas toujours celui auquel on pense ! Comédie grinçante et loufoque sur la soif de l'argent et la perversion des rapports humains.
Après plus de 200 représentations parisiennes, la comédie cynique (sur la soif du pouvoir et de l’argent) part en tournée !
Et si ce "bal des crapules" passait par votre ville ?
Birdy Prod3A, rue Morillon - 92110 CLICHY
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COME DI MEGLIO
UN FUTUR DE LUMIÉRE
Du jeudi 7 mars au vendredi 17 mai
Théâtre du Chêne Noir
8bis rue Sainte Catherine - Avignon
Jeune créateur soutenu par la galeriste arlésienne Anne Clergue et distingué par la Collection Lambert, Côme di Meglio est l’archétype réjouissant d’une nouvelle génération d’artistes en quête de voies esthétiques divergentes. Sculpteur et plasticien, il est l’inventeur d’une architecture immersive s’inscrivant avec enthousiasme dans le contexte du retour à l’essentiel.
Pour son exposition dans le cadre du Théâtre du Chêne Noir, il nous offre une vision littéralement céleste du futur avec ses Hierophanies. Des œuvres composées numériquement et transposées sur un support comportant une couche de poudre de marbre d’un bleu céleste. Comme un regard lucide et lumineux sur des ailleurs improbables. Antidote existentiel aux doutes majeurs générés par un marché de l’art désormais largement dévolu au prétexte et à l’imposture.
Le vernissage de l'exposition, en entrée libre, aura lieu le jeudi 7 mars à 19h00.
Le soir même se tient le concert de Julien Gelas, De bach à nos jours (à 20h00)
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Les hivernales de la danse
Chaque hiver, Avignon devient la capitale de la danse contemporaine avec le festival emblématique Les Hivernales : spectacles, stages, expositions...ont lieu dans et hors Avignon.
Le rendez-vous incontournable en plein cœur de l'hiver !
Créé en 1979, le festival Les Hivernales est devenu un événement essentiel pour la danse contemporaine en France. Dès la première édition, Amélie Grand, la fondatrice du festival, adopte une approche spécifique : les personnalités invitées donnent des stages, ateliers tous niveaux ou cours réservés aux professionnels, pendant la journée et jouent leurs spectacles le soir. La manifestation devient ainsi une courroie de transmission entre amateurs et professionnels.
Dans le cadre annuel de ses programmations, Les Hivernales, dont l'un des buts est d'être le miroir de la vitalité de la danse contemporaine ont invité nombre de chorégraphes qui ont proposé des créations donnant un large éventail de l'art chorégraphique : Boris Charmatz, Philippe Découflé, Angelin Preljocaj, Maguy Marin...
Durant une dizaine de jours, toute la richesse de la danse contemporaine est présentée à Avignon et dans les alentours.
La prochaine édition du festival aura lieu du 14 février au 2 mars 2024.
Une édition qui présentera toute la richesse de la danse avec 20 compagnies, 34 représentations, 11 créations 2023-2024, mais aussi des projections, des performances, des installations...
Vous pourrez, lors de la prochaine édition, découvrir le travail des chorégraphes :
Massimo Fusco, Maëlle Reymond, Joanne Leighton, Shlomi Tuizer et Edmond Russo, Johan Bichot, Alexander Vantournhout, Véronique Albert, Simon Bailly, Collectif Kor’sia et le Ballet de l’Opéra Grand Avignon, Antoine Le Menestrel, Joachim Maudet, Silvia Gribaudi, Sébastien Ly, Maxime Cozic, Youness Aboulakoul, Doria Belanger, Rafaële Giovanola, Alessandro Sciarroni, Yvann Alexandre, Bintou Dembélé, Régine Chopinot
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